Perdu à l’extrémité de la commune de Marcilhac-sur-Célé, un vieux puits romain ponctue le causse aride.
D’un diamètre de 6 mètres et d’une profondeur surement équivalente, le puits construit en pierre sèche avec des marches d’escalier le long de la paroi descendant jusqu’au fond, récupère les eaux d’infiltration depuis plusieurs siècles.
Marcilhac-sur-Célé est situé dans le vallée du Célé, entre Figeac et Cahors. Malgré le tracé proposé par votre outil de navigation, je vous invite à emprunter la RD41 (route touristique) pour remonter ou descendre la vallée du Célé. Néanmoins, le puits se trouve sur un plateau calcaire au Sud, loin de la vallée. Ainsi, une fois dans le bourg, il faut prendre la Direction de Cajarc en empruntant la RD17 pendant 6 km, puis tourner à droite sur la C2 en direction de Saint-Chels. Après un bon kilomètre, vous arrivez dans le bourg de Saint-Chels. Il faut ensuite continuer tout droit sur la RD82 en direction de Sauliac-sur-Célé pendant 500 mètres. Puis il faut emprunter une petite route sur la gauche en direction de La Voulte. Au bout de 400 mètres, il n’y a plus qu’à se stationner sur le bas côté ; le puits se trouve sur la droite à une cinquantaine de mètres de la route.
Cliquer sur la carte pour les coordonnées GPS.
Lorsque je m’y suis rendu, je savais à quoi ressemblait le puits romain et je connaissais sa position approximative dans un champs à la frontière avec Saint-Chels, mais je ne savais pas comment y accéder. Une fois sur place, je me suis aperçu qu’une clôture barbelée entourait le champs. A noter que la clôture du côté Est matérialise la frontière entre Saint-Chels et Marcilhac-sur-Célé.
J’avais trouvé rapidement du côté Saint-Chels une marre d’eau stagnante et un marécage au fond d’une petite doline. Mais la clôture était précédé d’imposants genévriers.
Sans perdre l’espoir de voir le puits romain, j’ai longé la clôture en remontant plein Nord à travers champs pour trouver une brèche. Au bout d’une centaine de mètres, j’ai pu trouvé un point d’accès sans genévrier, dont la hauteur des barbelés me permettait d’enjamber la clôture sans accroc. J’ai ensuite fait le trajet retour du côté Marcilhac-sur-Célé pour découvrir le magnifique puits romain.
Mais, rapidement quelque chose à attirer mon attention ; en arrière plan il y avait une grande barrière sur la clôture infranchissable. Je ne comprenais plus.
Je me suis rendu à cette barrière pour m’apercevoir qu’elle était libre d’ouverture. Je suis passé de l’autre côté pour me retrouver nez à nez avec un grand genévrier. Mais sur la droite, il y avait un étroit passage me permettant de me retrouver proche de la doline.
J’étais passé plusieurs fois devant le passage sans le voir ! Dans la vidéo plus bas, les 2 premières minutes vous montrent le chemin, pour trouver l’accès au puits romain sans vous perdre.
Une eau très précieuse sur le causse
Comme évoqué plus haut, le puits romain de La Voulte sur la commune de Marcilhac-sur-Célé est à la limite de la commune de Saint-Chels. La frontière se trouve à moins de 10 mètres du puits. La marre d’eau évoquée précédemment se trouve à une vingtaine de mètres sur la commune de Saint-Chels.
Le puits romain est une sorte de citerne à ciel ouvert. Cette imposante construction en pierre sèche est munie d’un escalier intérieur permettant d’y descendre pour y puiser l’eau. Peu importe le niveau, l’eau est toujours accessible.
Sur les causses calcaires, il n’y a pas de ruisseau. L’eau de pluie s’infiltre immédiatement dans le sol et s’écoule en sous-sol. Lorsqu’elle rencontre une couche imperméable, l’eau est retenue et forme des poches plus ou moins importantes.
Jadis, les habitants du coin ont dû trouver la marre d’eau de Saint-Chels et le marécage au fond de la doline issu du trop plein de la marre. Il est même possible que cette marre n’existait pas et qu’elle fut creusée par les habitants pour capter l’écoulement en amont de la doline. Les variations saisonnières du niveau de la marre ont motivé les habitants pour construire plus en amont le puits romain.
S’aidant de la topographie, ils ont creusé très profondément ce large puits de 6 mètres de diamètre. Ils ont du effectuer ces travaux pendant la saison sèche ou en drainant temporairement l’emplacement du futur puits.
De ce puits, une légende
D’après une légende, une villa gallo-romaine construite sur un point culminant par un certain « Marcellus » était alimentée par ce puits. Le nom de propriétaire aurait donné son nom au village de Marcilhac-sur-Célé.
Prudence !
Il est important de signaler que le puits est entouré par une clôture basse à 1 mètre du bord, pour prévenir de la dangerosité du site. J’ai préféré respecter cet avertissement et ne pas me risquer dans l’escalier partiellement envahi par la végétation. De plus, on constate que certaines grandse dalles de pierre couronnant le bord du puits sont manquantes. La stabilité est plus qu’incertaine. Ainsi, je vous conseillerai d’en faire de même.
De surcroît, la vue depuis la clôture est largement suffisante pour admirer le puits. On aperçoit distinctement la limite haute de l’eau. De la mousse séchée sur la paroi indique la partie submergée la plupart du temps.
Mais pour vous faire une idée du puits j’ai conçu une vidéo de 5 minutes à l’aide d’une GoPro Hero3+, montée sur un stabilisateur G4 Feiyu-Tech. La prise de vue a été réalisée en une seule fois.
Ci-dessous quelques-unes de mes photos du puits romain de La Voulte :
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J’espère que mon article vous incitera à venir admirer ce joli puits.
Ci-dessous, une liste non-exhaustive des points d’intérêts sur la commune de Marcilhac-sur-Célé.