Il ne faut que 10 minutes de marche pour admirer dans un cadre bucolique, le dolmen du Verdier. Avec sa dalle dépassant les 12 tonnes environ, il supporte un empilement de cailloux.
Isolé en plein champs, le dolmen est visible dans un rayon de 300 mètres. Le tas de pierres sur sa dalle de couverture est pour le moins étrange. Y-a-t-il une signification ou est-ce une subtilité agricole ?
Situé entre Figeac et Gourdon, Durbans est une commune d’à peine 120 habitants, sans réel bourg. Pour s’y rendre, il faut emprunter la RD802. A proximité de l’aérodrome Figeac-Livernon, il faut quitter la route principale au niveau de Ladignac et tourner immédiatement à droite. Ensuite, il faut rouler 300 mètres, et se stationner car la circulation est interdite au-delà. En continuant à pied sur 1 km et après avoir dépassé une ferme sur la gauche, le dolmen sera visible sur la gauche. Malheureusement il faut contourner un champs clôturé dans un premier temps, passer à travers un autre, pour finalement enjamber un muret.
Cet itinéraire pour se rendre à proximité du dolmen n’est surement pas le seul, mais je vous livre celui que j’ai utilisé.
Isolé et brisé
Bien seul dans cet immense champs, je n’ai pas remarqué aux alentours de carrière d’extraction de pierre. On peut imaginer qu’il a du être transporté sur plusieurs kilomètres avant d’atterrir à cet endroit.
Le dolmen du Verdier (appelé également dolmen du Verdier-Petit) est massif, les 2 orthostats supportent un dalle de couverture de 5,50m de long sur 2,90m de large et d’une épaisseur de 40cm. Son poids est estimée à 12 tonnes.
On constate que cette dernière est brisée très nettement en 2 par son milieu. Est-ce le poids des pierres qui a sollicité la dalle, ou les pierres ont-elles été ajoutée à la suite de cette fracture pour maintenir sur place les 2 morceaux ?
La dalle de chevet n’est pas visible car de nombreuses pierres sont présentes au fond de la chambre mesurant 1,20m de hauteur. L’orthostat sud présente également une fracture.
Un curieux empilement de pierres
Le champs entourant le dolmen semble entretenu pour le pâturage. D’autres champs sont même labourés à quelques centaines de mètres. On peut supposer que le champs l’est ou l’a été périodiquement.
Dans le Lot, le labour des champs avait tendance à faire remonter des pierres en surface, lorsque le socle des charrues écrêtait les affleurements rocheux. Les agriculteurs contemporains ont le même soucis, mais le plus gros des pierres sont remontés au XIXe siècle. Elles ont participé à façonner les campagnes lotoises faites de murettes, de gariottes & de cazelles.
Les pierres ont-elles été entreposées à la suite des labours successifs ?
Il est possible que la raison soit mystique. Des pèlerins ont pu déposé par superstition des pierres en témoignage de leur passage. De nombreux calvaires le long de chemin de Saint-Jacques de Compostelle en sont pourvus…
De toutes les hypothèses, j’opte pour l’épierrement des champs par les cultivateurs.
Ci-dessous, une courte vidéo vous permettant d’apprécier le dolmen.
Ci-dessous quelques-une de mes photos :
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J’espère que mon article vous donnera envie de vous rendre à Durbans pour voir le dolmen du Verdier-Petit.