Camboulit. Les ruines de l’église Saint-Martin

Les ruines de l’église Saint-Martin se trouvent près de la route reliant Bouziès à Figeac par la vallée du Célé.

Perchée sur un rocher dominant légèrement cette route, cette ancienne église romane datant du XIIe siècle a été sérieusement endommagée pendant les guerres de Religion. En effet, il ne subsiste que la croisée du transept et le choeur.

Ces ruines méritent tout de même une petite visite…

Isolée sur son rocher

Située sur la commune de Camboulit à une dizaine de kilomètres de Figeac. On remarque immédiatement que l’église se trouve isolée de toute habitation ; le bourg se trouvant à 2 kilomètres.

Une église ouverte à tous les vents

Du côté Est, le chevet est couvert d’une toiture de lauzes en tas de charge avec des modillons sculptés sous la corniche. A l’intérieur, le Cœur est constitué d’une abside en cul-de-four et percé de trois fenêtres étroites en plein cintre.

La croisée du transept est voûtée en berceau, et flanquée aux angles de quatre hautes colonnes aux bases moulurées. Au XVIe siècle, elle fut surmontée par un construction de forme carrée, probablement dans un but défensif.

Des chapelles latérales ont pu exister, mais il ne reste aucune preuve de leur existence.

La nef quant à elle, est en partie détruite. Seule la partie accolée à la croisée du transept a survécu, mais elle est assez basse et comporte 2 tombeaux.

Les guerres de religions, opposant catholiques et protestants à la fin du XVIe siècle, ont sérieusement endommagé cet édifice.

L’église Saint-Clément construite au XVIe siècle dans le centre du bourg castral, n’arrangea pas les choses. L’église Saint-Martin fut rapidement délaissée et tomba en ruine petit à petit pendant les 2 siècles suivants.

C’est en 1912, que l’église sera classée au titre des monuments historiques.

Comme le montre les photos ci-dessous (début XXème siècle), l’élévation nord était effondrée et l’élévation sud était fortement endommagés, elles ont été restaurées en 1915. De nouveaux travaux ont eu lieu en 2005 pour mettre hors d’eau le cœur et les vestiges de la nef, mais également pour restaurer l’autel et les lauzes calcaires de l’abside.