Figeac. La gare ferroviaire

En 2012, la gare ferroviaire de Figeac avait dépassé les 150 ans d’existence. Et pourtant, elle n’avait pas pris une ride. Les bâtiments et les voies avaient pourtant vu passer de nombreux voyageurs.

Le trafic routier tentait bien de terrasser la ligne ferroviaire. Mais malgré sa ligne unique non électrifiée, les trains diesel avaient remplacé ceux à vapeur et faisaient toujours halte dans cette gare lotoise.

Malheureusement, le 22 novembre 2018, un incendie a détruit la gare. Les flammes ont tout ravagé, le trafic ferroviaire a été interrompu pendant 3 semaines ; les bus prenant le relais.

La circulation des trains a repris mais ne s’arrête plus à Figeac. La gare sera-t-elle reconstruite ? Et si oui, sera-t-elle restaurée à l’identique ? Une gare provisoire pourrait-elle voir le jour en attendant une éventuelle reconstruction ?

La Gare de Figeac se trouve sur la rive droite du Célé. Il n’y a que 3 ponts pour traverser la rivière. Tout en amont, après avoir traversé le pont du Pin, prendre à droite, emprunter le boulevard sur 1 km puis tourner à gauche au rond point, remonter l’avenue de la gare sur 200 mètres puis tourner à gauche, juste avant le pont ferroviaire. En aval, après avoir traversé le pont Gambetta, continuer tout droit sur l’avenue de la gare. Tout en aval, après avoir emprunté le pont du Gua, tourner à gauche au rond point, suivre la route sur 800 mètres jusqu’au pont ferroviaire, puis continuer tout droit jusquà la gare. Une centaine de mètres avant la gare sur la droite, un parking de 100 places est disponible.   

Construit en 1862, la gare ferroviaire de Figeac est située sur la ligne Brive-Toulouse (via Capdenac) mise en service en 1857. Elle présente la caractéristique d’une gare en Y avec un bâtiment voyageurs perpendiculaire aux deux lignes formant les branches du Y.

La branche de gauche permet de rejoindre Brive. La branche de droite permet de rejoindre Aurillac depuis l’inauguration de la ligne Figeac-Massiac en 1866. Quant à la base du Y, elle permet de se rendre à Toulouse (via Capdenac) et permettait jusqu’en 1980 de se rendre à Cahors (via Capdenac) dès 1886.

La photo de gauche permet de bien visualiser le Y. Le bâtiment voyageur étant masqué par des arbres à grand développement.

Le cliché a été pris au-dessus de l’entrée du tunnel de Figeac long de 1.200 mètres. Ce dernier permet de relier la vallée du Célé à la vallée du Lot.

Le bâtiment voyageur n’avait pas été remanié depuis sa construction et avait juste été remis en état en 1929, suivi d’une amélioration des installations.

Ci-dessous, j’ai juxtaposé mes photos prises en 2013 (avant l’incendie) et en 2018 (après l’incendie) avec des photos du début du siècle dernier. Il m’a été difficile de prendre des clichés sous le même angle. En effet, de nombreuses propriétés privées ont remplacé les champs d’autrefois. De surcroît, la végétation est bien plus présente qu’au siècle dernier.

En cliquant sur les photos un pop-up s’ouvre pour afficher un agrandissement de chaque photo mais également des photos panoramiques de juxtaposition de 2 photos (XXe vs 2013 & 2013 vs 2018).

Le bâtiment voyageur (vue nord)
La grande cour clôturée a été remplacée par une vaste place ouverte. Après l’incendie, on constate que les murs de la façade Nord ont résisté aux flammes, l’horloge a disparu et l’aile Ouest a été préservée.

Le bâtiment voyageur (vue sud-est)
Les lucarnes avaient été remplacées et certaines cheminées avaient été enlevées. Certaines porte-fenêtres avaient été remplacées par des fenêtres. Après l’incendie, on constate que les murs de la façade Sud ont résisté aux flammes, l’horloge a disparu et l’aile Ouest a été préservée.

Les voies de la gare (vue sud-ouest)
Les lignes semblent être au même endroit, le cabanon en bout de quai a disparu.

Le bâtiment voyageur (vue sud-ouest)
L’accès au quai extérieur n’est plus au niveau du bâtiment voyageur, mais au niveau du jardin. Après l’incendie, on constate que les murs de la façade Sud ont résisté aux flammes, l’horloge a disparu et l’aile Ouest a été préservée.

Le buffet de la gare (sur la grande place)
Les toits mansardés ont perdu leurs lurcarnes et le batiment a été agrandi au nord.

L’activité de la Gare était soutenue, puisqu’elle avait accueilli près de 100.000 voyageurs  par an (données 2010). Il y avait jusqu’au 22 novembre 2018 4 lignes ouvertes (1 Intercités & 3 Trains Express Régionaux) :

• Paris – Albi/Rodez (Intercités)
• Aurillac – Toulouse (T.E.R.)
• Figeac – Gaillac (T.E.R.)
• Brive – Rodez (>T.E.R.)

Pour en savoir plus sur la gare, je vous invite à cliquer sur l’icône ci-contre.

Aux dernières nouvelles du 15 décembre parues sur le DDM, la ligne est ré-ouverte mais les trains ne s’arrêtent pas. Une projet de gare provisoire est à l’étude. La gare serait restaurée à l’identique mais cela va prendre beaucoup de temps. Le temps de la reconstruction sera surement moins long que temps administratif.

Je ne manquerai pas de vous tenir au courant de la suite. Au fur et à mesure de l’avancée des travaux, j‘ajouterai de nouvelles photos de la Gare dans l’album ci-dessous :

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J’espère que mon article vous incitera à venir voir cette vieille dame.